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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 16:37

PME et CRM: un mariage aisé

 

 

 Comment les entreprises pourront faire l’impasse sur ce type de fonctionnalité dans les prochaines années ?

Celles qui ont pu s’en passer jusqu’à présent seront obligées, ne serait-ce que par la vive concurrence des marchés, d’intégrer ce type de logiciel de façon systématique. Comme elles l’ont déjà fait pour les outils de bureautique et de messagerie. C’est la manière de le faire qui compte maintenant.

Une décision logique

Le but de tout logiciel de CRM qui se veut efficace dans le cadre des PME est de permettre à l’ensemble de l’entreprise d’être clairement orienté vers sa clientèle et ses prospects : cela via une écoute active de ses attentes débouchant sur des réponses ou même des anticipations appropriées. Un tel logiciel doit aussi donner les moyens d’ouvrir l’entreprise à une organisation performante des tâches liées à la gestion de la clientèle (service client, vente, marketing).

La décision d’acquérir un logiciel de CRM découle d’une prise de conscience de l’entreprise que son succès (ou sa survie) dépend étroitement de ses capacités d’accès immédiat aux informations stratégiques relatives à ses clients et prospects. La PME peut ainsi offrir une qualité de service irréprochable et être performante dans sa recherche et son suivi de prospects.

Un processus intelligent

Dans ce cadre, un processus est déclenché avec le fournisseur de CRM : outre les aspects purement techniques (hardware), la phase d’analyse est primordiale, qui définit exactement les besoins de l’entreprise et la faisabilité du projet. Ensuite viennent les phases de configuration, de prototypage (y compris la personnalisation du CRM), de formation des utilisateurs. A la fin, une phase de test précède le démarrage opérationnel.

Un des aspects à prendre en compte pour une adoption sans risque d’un CRM est de ne jamais négliger les ressources nécessaires à sa mise en place. Je me permets d’insister sur le fait que le CRM n’est qu’un outil, et que la PME se doit de définir précisément ce qu’elle attend de ce type de produit et ce qu’elle désire obtenir au final.

Outsourcer ou non ?

Certains dirigeants d’entreprise sont tentés d’outsourcer leur logiciel de CRM, à tort selon moi. De fait, un CRM de bonne qualité est un CRM totalement intégré au système d’information de l’entreprise. Toute autre solution relève très souvent du discours marketing pour pouvoir vendre des produits.

En effet, quelle est l’utilité d’un CRM sans accès à la comptabilité, à la logistique, à la gestion de production ? A quoi peut bien servir un CRM si son utilisateur ne peut pas répondre à des questions de disponibilité de stock, d’état d’avancement d’une réparation, etc…

La question d’outsourcer ou non est en réalité liée à l’architecture du système d’information.

Le prix du progrès

Quant à l’investissement demandé, il faut tenir compte des coûts du logiciel et des infrastructures bien sûr, mais pas seulement. En effet, il ne faut pas négliger les coûts de formation des utilisateurs, ni ceux liés très souvent à la remise en cause de l’organisation de l’entreprise. Il faut savoir que la mise en place d’un CRM orientera l’entreprise vers le client. Par conséquent, certains processus devront être revus.

Un avantage certain de l’adoption d’un CRM est sa rapidité d’implémentation : l’implantation technique, ainsi que la formation de prise en main d’un tel outil, peuvent être réalisés en quelques jours. Cela pour autant que les besoins aient été au préalable strictement définis. Bien évidemment, ces quelques jours ne comprennent pas le temps nécessaire à la définition des processus de l’entreprise devant être revus.

Des secteurs plus propices à l’implanattion d’un CRM ?

Tous, à mon sens, à l’exception de certaines entreprises mono-client, mais ces dernières devront alors certainement acquérir un SRM…













 

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 16:35

Les PME : nouveau marche de croissance pour les logiciels de CRM

 

 

CRM - Business Intelligence, les 6, 7 et 8 octobre au CNIT Paris

En 2010, les solutions de gestion de la relation client (GRC ou CRM) ne ressembleront pas à celles que nous connaissons aujourd’hui. D’ici à deux ans, elles auront mué, comme aura mué l’approche des entreprises dans le domaine de la gestion client. L’analyse des technologies et des usages en cours de généralisation tend à le prouver. L’utilisation accrue d’internet et du web par les clients, l’apparition de nouveaux canaux de type messagerie instantanée, l’usage du téléphone portable, du web mobile, de la vidéo, ou encore du multimédia transforment les usages. D’autres facteurs économiques, tels que la baisse du coût des télécommunications ou la capacité d’investissement des entreprises ouvrent de nouvelles opportunités.

Le secteur GRC très dynamique dans les PME-PMI françaises

C’est le résultat d’une étude menée par Markess International auprès de 200 entreprises privées et organisations publiques en France. En conséquence, le marché des solutions de gestion de la relation client (GRC ou CRM) devrait croître de 12% par an, passant de 400 millions d’euros en 2008 à 500 millions en 2009.

Selon une autre étude, menée par Comm’back au premier trimestre 2008, une hausse significative des investissements liés à la GRC au sein des entreprises françaises est mise en avant. En particulier en Ile-de-France, où les projets de ce type ont le vent en poupe.

En parallèle, Comm’back note que ces équipements sont essentiellement décidés par des PME-PMI en région, et, a contrario, peu par les grandes entreprises. C’est la preuve d’une certaine reconnaissance de la GRC, qui s’implante maintenant dans les structures plus réduites. Aux éditeurs de savoir en tenir compte.

Selon Markess, 76% des 200 entreprises interrogées pensent que l’accueil client nécessite une solution de gestion de la relation client. Parmi les modules applicatifs, 57% d’entre elles voient la prospection commerciale et le traitement des réclamations comme des éléments indissociables de la GRC. Sont ensuite citées la prise de rendez-vous (51%), les opérations de télémarketing (44%) ou encore les demandes d’information et de renseignements (30%).



 

 

 

 

Article du 20/07/09

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 16:31

PME: les bonnes pratiques de CRM

La gestion de la relation client concerne toute entreprise. Comment aborder ce projet lorsque l'on est une PME ? (Jeudi 5 septembre 2009)

     

La gestion de la relation client n'est pas seulement l'apanage des grands groupes. N'importe quelle entreprise, y compris une PME, doit faire face à cette problématique. Un enjeu auquel certains fournisseurs de solutions de CRM (Customer Relationship Management) tentent d'apporter des réponses spécifiques: par exemple Interact Commerce, SuperOffice ou encore SalesLogix. Comment le responsable informatique d'une structure de taille moyenne (entre 10 et 500 salariés) doit-il appréhender le lancement d'une initiative pilote dans ce domaine ? En amont du choix de l'outil, une étude des besoins par département s'impose. Mais également une évaluation des difficultés auxquelles pourrait avoir à faire face un tel projet.

Une capacité d'amortissement généralement faible

Une solution de CRM est généralement plus facile à mettre en place au sein d'une PME. A la différence d'un grand groupe, le mode d'organisation d'une petite entreprise est beaucoup plus flexible face à d'éventuels changements. Un point important car la gestion de la relation client implique de nombreux services de l'entreprise (marketing, vente, etc.). Par contre, le déploiement d'un outil de CRM dans une PME fera sans doute appel à des ressources plus importantes (argent et temps) si on les rapporte aux bénéfices générés par chaque client - ce qui parait logique puisque que les petites entreprises possédent généralement moins de clients que leurs grandes soeurs.

L'évaluation des besoins se place au coeur du choix technologique

Une fois le lancement d'un projet de CRM décidé, il est classiquement conseillé de commencer par relever l'ensemble des besoins exprimés sur ce terrain par les départements concernés. A savoir : les services marketing, commercial et client principalement. Quelles sont les tâches effectuées aujourd'hui par chacun d'eux, et les processus dans lesquels celles-ci s'inscrivent déjà... ou pourraient s'inscrire  ? Quels types d'informations client et produit sont (ou peuvent être) mis en commun en vue d'améliorer la relation client, dans le sens de la fidélisation et de la conquête ? Des outils d'aide à la réalisation de campagnes ciblées aux applications d'assistance à la vente en passant par les plates-formes de centres de contacts et les systèmes d'analyse de données, les réponses à ces questions permettront ensuite la sélection des solutions.

L'étude de la pertinence fonctionnelle

C'est en tous cas la méthodologie préconisée par Jay Curry dans son guide sur les produits de CRM ("The Customer Relationship Management Solutions Guide"). Selon cet expert américain, l'évaluation des processus mis en oeuvre par une société représente un bon moyen de mesurer ensuite la pertinence des fonctions proposées par tel ou tel produit (traitement appliqué au données, workflow, etc.). Ainsi, une activité plaçant principalement des retraités parmi ses clients aura sans doute tout intérêt à déployer un centre d'appels classique couplé simplement un canal électronique tel que le Minitel. Objectif affiché au final : garantir l'adéquation de la solution choisie avec un positionnement... des produits, des catégories de clients, etc.

 

 

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 16:27

PME : critères de choix d'une solution CRM

Zoom sur quelques critères de choix définis par le Yankee Group pour aider les petites et moyennes entreprises à choisir leur solution de gestion de la relation client.  (19/01/2009)

 

  En savoir plus

Chaîne Relation client

Au sein des PME, les stratégies de gestion de la relation client (CRM) poursuivent les mêmes objectifs que celles mises en oeuvre par les grands groupes. En ligne de mire : la volonté d'identifier et de capter des prospects et de fidéliser les clients existants. Les processus mis en oeuvre sont également très proches, avec comme axe principal la gestion des points de contact en adéquation avec les attentes des clients.


 

Historiquement, plusieurs éditeurs de solution de CRM, comme Onyx ou Pivotal, se sont positionnés sur le créneau des PME en proposant des offres adaptées, notamment en termes de tarifs. Aujourd'hui, ils sont rejoints par les grands acteurs du domaine, parmi lesquels Oracle, Siebel et SAP qui, de plus en plus, avancent des déclinaisons dédiées aux structures de taille moyenne. Dans un livre blanc publié en 2004, le Yankee Group passe en revue un certain nombre des critères de choix technologiques répondant aux contraintes des PME.

Dans ce document, le Yankee Group identifie un premier niveau d'organisation qui, selon lui, peut se satisfaire d'outils de CRM relativement basiques, c'est-à-dire se limitant à des fonctions améliorées de gestion de contacts clients. Au-delà de cette catégorie, l'institut constate que les besoins des PME un peu plus importantes peuvent rapidement conduire au choix d'applications plus complexes, en particulier lorsque les gammes de produits et les marchés ciblés se multiplient.

Le collaboratif : une fonction centrale du CRM

Le cabinet recommande à ces sociétés d'étudier minutieusement trois aspects, avant toute prise de décision. D'abord s'assurer que le produit visé intègre un système de gestion des contacts permettant un travail collaboratif et des communications multi-interlocuteurs, ce qui est particulièrement important pour gérer les interventions de plusieurs acteurs (commerciaux, partenaires distributeurs, etc.).

Ensuite, évaluer la facilité de prise en main de la solution, à la fois en termes techniques et métier, pour assurer l'adéquation du projet avec les ressources de l'entreprise et ses compétences informatiques notamment, qui demeurent généralement limitées au sein d'une PME. Le coût total de possession et, par ricochet, le retour sur investissement du chantier en découlent directement.

 

  En savoir plus

Chaîne Relation client

Enfin, le Yankee Group insiste sur l'importance d'un outil performant en matière d'intégration. Raison invoquée : même au sein des PME, des problématiques de connexion à des systèmes tiers peuvent se poser, notamment dans la mesure où le CRM constitue une brique centrale des processus de l'entreprise, liée aux applications comptables, de gestion des stocks, etc.

 




 

 

 

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 16:18

Les PME sont de plus en plus friandes de CRM




31/03/2009

L’utilisation d’outils dédiés à la gestion de la relation clients (CRM) entre dans les mœurs des PME. Si le tableur et le suivi papier restent encore les méthodes les plus utilisées, près de 46 % des entreprises se déclarent équipées d’un outil pour gérer leur relation clients, dont la moitié utilise un logiciel CRM standard du marché. C'est ce qu'indique une étude réalisée par Ipsos* pour l'éditeur Sage, et publiée mardi 31 mars. Fait notable, plus de 66 % des entreprises ayant plus de cent salariés déclarent disposer d'un outil de CRM.
Par ailleurs, les entreprises dotées d'une solution CRM possèdent en moyenne plus de trois modules. La gestion des contacts (75 %) et celle du service clients (64 %) sont plébiscités, loin devant le CRM analytique (44 %), la gestion de la force de vente (28 %) ou la gestion des campagnes marketing (28 %).
Enfin, le taux d’équipement continue de progresser : 10 % des PME ont adopté un logiciel en 2007, et 14 % en 2008. L'achat de licence reste, quant à lui, le mode de commercialisation privilégié. Seuls 9 % des entreprises ont optées pour la location d’un logiciel de CRM ("SaaS" pour "Software as a Service).

* Cette étude a été menée auprès de 847 entreprises de plus de 10 salariés sur les usages de la gestion de la relation clients (CRM), le niveau d’équipement en outils de CRM et la notoriété des éditeurs de logiciels dédiés.

 

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 16:15




ERP pour PME : un marché sous pression par Yves DROTHIER, JDN Solutions 23/04/2009

Pression sur les prix, mais aussi sur les services, apparition de l’Open Source dans les appels d’offres : les ERP pour les PME doivent s’adapter à un contexte mouvant. Les clients, eux, affinent leurs exigences.

Inégalement équipées en ERP jusqu’à la fin des années 1990, les PME françaises ont depuis massivement franchi le pas des progiciels de gestion intégrés. Toutefois, les premiers essais n’ont pas toujours été concluants. Pour d’autres, les versions choisies sont devenues obsolètes. Un renouvellement massif du parc s’est donc initié, qui se traduit par une croissance à deux chiffres du marché. Dans ce contexte, de nouveaux entrants ont tenté l’aventure des ERP pour les PME : les acteurs Open Source et les grands éditeurs.

Ils font face à des acteurs bien implantés, généralistes et spécialisés, reconnus pour leur expertise et leurs références clients. Cette nouvelle concurrence joue sur les prix, les services et la proximité pour se différencier. La pérennité des offres est toutefois remise en question par les opérations de croissance externe. Les clients attendent, en fonction, davantage de garanties et d’accompagnement.

Un marché de renouvellement exigeant La plupart des PME-PMI françaises ont déjà sauté le pas de l’informatisation, et des ERP également. Aujourd’hui, sauf cas particulier, les PME-PMI n’envisagent plus de logiciels spécifiques et indépendants pour gérer la comptabilité, la production et les stocks. Les clients de 2006/2007 sont principalement des entreprises dont l’ERP actuel est soit technologiquement obsolète, en fin de vie, ou un ensemble de briques indépendantes éventuellement développées en interne que l’on envisage de remplacer.

"Je définirais le marché comme actif mais méfiant. Les PME ont des projets de refonte, d’amélioration de l’ERP, mais à chaque fois il peut s’écouler énormément de temps entre l’identification du besoin et le fait de passer à l’acte. Pourtant, tous les secteurs sont demandeurs, et dès que l’on creuse, on s’aperçoit bien qu’il y a une effervescence", constate Olivier Heintz, directeur de projet chez l’intégrateur Nereide.

Pour tous, il s’agit bien du nouvel eldorado de la croissance. Les PME, plus que les grands groupes, ont encore un retard en matière d’équipements d’ERP nouvelle génération. Mais là où le grand compte est surtout handicapé par la lourdeur de l’existant et la taille des projets, les PME se trouvent plutôt confrontées à des impératifs du quotidien. "La grande différence entre une PME et un grand compte est que, dans le cas du grand compte, il existe un DSI qui va pouvoir rebondir sur l’identification du besoin, suivre le projet et le tirer auprès de la direction. Dans une PME, le DSI est souvent débordé, de même que les dirigeants, ce qui étale les projets", poursuit Olivier Heintz.

Mais les mentalités changent, à la faveur du renouvellement des générations. Ces jeunes dirigeants sensibilisés aux nouvelles technologies mesurent mieux l’intérêt que peut offrir un ERP en termes d’aide à la croissance. Les dirigeants plus expérimentés, eux, ont déjà connu plusieurs versions d’ERP, et éventuellement quelques déboires, ce qui les positionne aussi en utilisateurs avertis. Ils se montrent désormais plus dirigistes dans la mise en oeuvre et la réflexion en amont, et n’hésitent pas à faire jouer la concurrence pour baisser les prix.

"Les solutions sont désormais toutes à niveau, fonctionnellement parlant. Je n’ai jamais entendu dire de la part d’un client qu’une solution était clairement en dessous des autres techniquement. La différence se fait sur la partie commerciale. Quand un client cherche une solution de type Néogia ou Cegid, il n’est en général pas intéressé par du SAP Business One, et inversement. Il faut alors faire de gros efforts, commercialement parlant, pour conquérir ces clients", ajoute Olivier Heintz.

Autre nouveauté, les ERP pour les PME intéressent désormais aussi les grands comptes pour remplir les besoins d’une brique annexe, ou pour équiper un site distant au contexte particulier. Pour l’instant, ces marchés restent toutefois des niches. Les DSI essaient autant que possible d’appliquer un outil unique pour leur groupe, afin de minimiser la complexité du système d’information. A l’inverse, certaines PME s’équipent d’ERP de grands comptes afin de mettre en place un lien étroit entre leur informatique et celle de leurs fournisseurs ou de leurs clients.

"Les différences entre les attentes des grands comptes et les PME tendent à s’estomper. Le client considère que l’éditeur ne traite qu’une partie de ses problèmes s’il ne propose que la partie finance / comptabilité. Le CRM est une brique importante, l’EDI également, l’e-commerce mais aussi le décisionnel. Ils veulent rationaliser leur ERP en favorisant les solutions intégrées", indique Bertrand Marze, directeur des opérations de l’intégrateur Opti-One.

Les ERP font partie des projets les plus consommateurs de temps dans une PME. Même en confiant le projet à une société de services afin de monter le cahier des charges, les utilisateurs finaux et la direction générale devront consacrer du temps à préparer le projet en amont. Un temps à ne pas négliger car il conditionne la juste adéquation de l’outil avec ses besoins métiers et les spécifications en termes de développement. Or, prises dans le travail quotidien, les PME n’ont pas toujours le temps nécessaire pour pousser le projet à l’inverse d’une DSI ou d’une direction métier de grand compte.

"Les PME ont autant de besoins en matière de paramétrage que les grands comptes. Mais elles n’ont pas les moyens humains pour le faire. Sur un projet SAP de grand compte, il n’est pas rare de voir une équipe de 20 personnes à temps plein dédiée au projet. Dans les PME, nous mobilisons plutôt entre une à deux personnes à mi-temps sur un projet d’ERP. Ce qui explique par exemple que SAP adresse ce marché avec l’offre Business One : il n’est tout simplement pas possible de fournir le même type de solutions aux grands comptes qu’aux PME", analyse Coralie Girardet, consultante pour la société Audaxis (intégrateur Compiere).

De même, le budget consacré aux ERP n’est souvent pas à la hauteur des espérances des éditeurs. Ces derniers préfèrent alors rogner sur les services d’intégration pour mieux se positionner face à la concurrence. En général, un budget moyen d’ERP en PME se situe entre 20 et 50 K €, et va durer de 4 à 6 mois (cahier des charges, appel d’offres, mise en production, tests, formation et premiers dépannages compris). Pour ce tarif cependant, les PME essaient de s’orienter vers des solutions suffisamment complètes et robustes pour leur permettre de soutenir leur croissance au cours des 5 prochaines années. L’outil doit donc être pérenne et souple.

"A ces tarifs là, toutes les solutions du marché sont soit trop légères en contenu, soit trop lourdes et trop chères. Les clients demandent en général des périmètres fonctionnels qui couvrent au moins la gestion commerciale, les stocks, les achats, la comptabilité et la production. Or, les Divalto, Jeeves, Sage, Navision et SAP Business One ont bien du mal à y répondre. Il n’y a pas de solutions qui s’imposent aujourd’hui sur le marché des PME-PMI. Cela vient, selon moi, de la complexité de la demande mais aussi du fait qu’une solution générique et paramétrable est très difficile à fournir", estime Coralie Girardet (Audaxis).

"Beaucoup de PME ont aussi à gérer une problématique internationale, soit parce qu’elles rachètent ou ont été rachetées par un groupe étranger, soit parce qu’elles ont des clients ou des fournisseurs à l’étranger, ou encore parce qu’elles font appel régulièrement à des consultants étrangers. Dans ce cas là, elles ont à traiter une problématique multi-sites et envisagent des solutions d’hébergement avec une équipe dédiée pour gérer à distance le centre de données. Ce n’est pas tout à fait de l’ASP, puisqu’on ne loue pas un logiciel mais une machine", explique Bertrand Marze, directeur des opérations chez Opti-One.

La richesse de l’offre a d’ailleurs complexifié le choix des PME lors de l’appel d’offres. Certaines grandes caractéristiques ressortent tout de même. "Si la PME veut de la logistique, Compiere sera en tête de l’appel d’offres. Sur des structures simples ou des processus simples, TinyERP est bien positionnée. Pour les parties industrielles, Néogia s’avère pertinent. Les offres, en tout cas pour l’Open Source, se complètent assez bien. Mais il est préférable de ne pas passer trop de temps à évaluer les ERP entre eux, car ce qui fait la puissance de l’outil c’est bien sa mise en oeuvre. Je conseillerais en revanche d’être attentif sur le moteur du progiciel, en s’assurant qu’il ne soit pas dépassé techniquement", déclare Olivier Heintz, directeur de projet chez l’intégrateur Nereide.

"Je qualifierais le marché des ERP pour les PME de difficile, parce que très attaqué, mais néanmoins relativement dynamique. Je ne le juge pas morcelé. Au cours des appels d’offres, on retrouve toujours 4 ou 5 acteurs qui interviennent sur ce marché au niveau national. Il existe bien sûr des logiciels à diffusion discrète, mais globalement 5 acteurs se dégagent", note Roland Etienne, président d’ERT intégration.

Microsoft avec Navision, SAP avec Business One, Cegid avec Business Suite, Sage avec Sage 100 et Sage 1000, et enfin Divalto représentent le gros du marché des PME-PMI. Ils sont suivis par des compétiteurs tels Jeeves, Qualiac, Compiere, Generix, Prodaxis, IFS, OFBiz. D’autres encore ont fait l’objet de rachats récents comme Adonix, Prodstar ou Movex. Au vu de l’intérêt des grands éditeurs pour ce segment de marché, et de la grande hétérogénéité de l’offre, de nouvelles consolidations sont à prévoir pour les deux prochaines années. Oracle pourrait également s’y intéresser une fois son projet Fusion (PeopleSoft, Oracle eBusiness Suite et JD Edwards) terminé.

"Les aspects conviviaux et le respect des standards ont désormais une grosse importance pour les dirigeants de PME. Microsoft ne s’y est pas trompé d’ailleurs en sortant une nouvelle version un peu moins "boîte-à-outils" de son logiciel Navision.

Après, de savoir si l’outil utilise une interface Web, est ou non Open Source... ce sont des questions relativement accessoires pour un dirigeant d’entreprise qui se préoccupe uniquement du résultat obtenu. Au prestataire en revanche de maîtriser la technologie pour offrir un résultat concordant aux attentes de la PME", souligne Bertrand Marze, directeur des opérations Opti-One.

Les analystes distinguent encore sur le marché les nouveaux entrants, qui viennent pour certains du monde des ERP généralistes grands comptes (SAP), ou qui offraient des briques indépendantes avant de les réunir sous le terme d’ERP (Sage). Pour ces acteurs, l’enjeu est clairement de parvenir à descendre en adaptant leurs coûts d’intégration et leurs offres.

A l’inverse, les spécialistes des ERP pour les PME doivent être capables de rivaliser avec une offre généralement plus complète sur les fonctions généralistes mais moins suceptible de s’adapter aux métiers très verticaux. Une croisée des chemins qui favorise les rapprochements (partenariats ou rachats) entre acteurs, et une course aux intégrateurs.

"L’ambition de Cegid est d’être le leader sur ce segment pour le marché européen. Cela passe entre autres par des acquisitions, mais aussi par des partenariats ou des joint-ventures. Ces acquisitions peuvent permettre d’acquérir des solutions positionnées sur des marchés très verticaux, ou qui sont propres aux pays en question", explique Jean-Louis Decosse, responsable du développement pour Cegid.

Des rachats qui permettent aussi d’acquérir une base client et de gagner du temps et une reconnaissance sur des nouveaux marchés, où il est normalement plus difficile et plus lent de s’y introduire. L’autre composante qui pousse aux acquisitions, est la montée en puissance des solutions ERP où les composantes CRM et BI sont intégrées en standard à la solution. La jeunesse des solutions Open Source d’ERP constitue à la fois leur atout et leur faiblesse face aux concurrents propriétaires. Un atout tout d’abord car, étant développées avec les derniers langages objets, elles se montrent plus souples en encourageant la réutilisabilité du code, mais aussi plus faciles à faire évoluer au gré des nouvelles technologies. Enfin, comme elles ne sont pas liés à une base client existante, elles gèrent généralement mieux les montées de version. Mais cet atout présente un revers : les outils sont encore loin de disposer de toute la richesse fonctionnelle des solutions propriétaires plus anciennes.

Compiere ou TinyERP s’attachent d’abord à reproduire les fonctions les plus génériques des ERP modernes : gestion commerciale, achats, stocks, production, ressources humaines. Ils développent ensuite par projet une part de développements spécifiques qui sera réintégrée au produit final. A partir de ces composants réutilisables, l’idée consiste à gagner un maximum de temps en développement pour pouvoir se concentrer uniquement sur les éléments les plus pointus à modéliser chez les clients.

"Le fait d’être un produit Open Source n’est que rarement mis en avant auprès des directions générales, seulement auprès des informaticiens. L’argument du coût de licence est d’ailleurs très faible, étant donné que la grosse partie du coût d’un projet ERP porte sur l’intégration. Et aujourd’hui, en raison du manque d’expérience des solutions Open Source, il faut compter un temps de développement un peu plus long. Cependant, le fait de ne pas être lié à une société, de pouvoir reprendre le code, intéressent les informaticiens. L’autre point qui retient leur attention, c’est la possibilité de personnalisation de l’outil", affirme Olivier Heintz (Nereide).

L’Open Source bloque encore à l’entrée des entreprises en raison d’un manque de reconnaissance auprès du public non technicien. Les dirigeants de PME, mais aussi les consultants ERP fonctionnels ERP, connaissent généralement mal les outils et leur potentiel. Les profils doivent être à la fois techniques, pour s’intéresser au code source et aux langages utilisés, mais aussi fonctionnels de manière à couvrir les besoins du client. Et ces profils restent rares, sans compter que les salaires ne suivent pas toujours. En effet, en tant que nouveaux acteurs du marché, les offres Open Source sacrifient parfois leurs marges pour gagner leurs premières références. Pour faire face à cette situation, ils explorent de nouveaux modèles avec les clients.

"Nous lancons des offres de consulting en ligne via des plates-formes d’elearning et des webconférence. L’idée étant de dire que pour certaines tâches, la présence du consultant aux côtés du client n’est pas forcément nécessaire. C’est une manière d’économiser sur les coûts sans rogner sur le service. L’autre solution, qui se prête bien à l’Open Source, consiste à partir avec le client sur un pilote en se concentrant sur les spécifiques et non sur un cahier des charges regroupant en plus les besoins généraux. Si tout se passe bien, le client gagne du temps, et si le projet échoue, il aura de toute manière avancé dans sa définition des besoins ", soutient Coralie Girardet d’Audaxis.

Sur un marché très concurrentiel, les clients profitent désormais de prix tirés vers le bas grâce notamment aux offres Open Source mais aussi à l’entrée de grands éditeurs comme SAP ou Microsoft. Cette baisse des prix ne s’accompagne pas toujours d’une meilleure qualité de services, au contraire puisque la concurrence à tendance plutôt à nuire à l’accompagnement du client et à la prise en compte de ses besoins. Le choix de l’intégrateur est donc, plus que jamais, déterminant dans la réussite d’un projet.

Passés les premières expériences et les tâtonnements du marché, les PME se veulent désormais plus exigeantes avant de s’engager sur une solution. La première garantie voulue est la pérennité du produit, en anticipant les risques de rachats de l’éditeur ou de fin de vie du produit, mais aussi en examinant le socle technologique sur lequel le logiciel est bâti. Les PME portent également davantage attention aux autres expériences menées par leurs concurrents ou leurs partenaires. Enfin, la facturation de la prestation est mieux étudiée afin d’éviter les retards à répétition.

Les clients revendiquent désormais des besoins de plus en plus proches de ceux des grands comptes. Une solution intégrée doit couvrir dans sa version standard les aspects généraux (stocks, achats ventes, production, logistique), mais aussi intégrer d’autres fonctions annexes telles les ressources humaines, l’ecommerce, le CRM... A ces fonctions générales s’ajoutent des développements spécifiques non négligeables puisque ce sont eux qui permettent à la PME de se différencier de ses concurrents et d’éviter ainsi de rentrer dans un moule d’entreprise. C’est sur cet enjeu que l’Open Source mise pour parvenir à rattraper son retard face aux solutions propriétaires.

 



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